Jeanne Isabelle Corniere est née à Paris en 1974, vit et travaille à Florence.
Elle est d’origine franco-italienne. Dès son enfance, elle est au contact avec le monde de l’art et de la musique (son père est le compositeur Yves Cornière). Dans le cadre de la recherche artistique, elle utilise en particulier la sculpture, le dessin et la peinture, en explorant les thèmes du temps, du souvenir et de l’enfance. Après ses études universitaires, elle expose son travail dans des expositions personnelles et collectives en Italie et à l’étranger.
La sculpture dans l’œuvre d’Isabelle Cornière est un exercice sérieux d’enquête sur la nature humaine, les sujets choisis sont les images d’une attitude, d’une position face à la vie. Il s’agit de souvenirs et de rencontres.
Le temps de l’enfance est étudié avec une élégance et une profondeur de pensée comme un lieu non seulement de la croissance, mais de la vérité.
Le thème du souvenir et la dimension biographique s’expriment dans ce travail à travers une esthétique de la synthèse dominée par l’intemporalité du plàtre blanc, qu’interrompent seulement de petits éléments colorés, ou des objets en verre et en papier. Ces éléments qui ressortent sur la candeur du matériau assurent un point d’ancrage dans l’ici et maintenant d’où provient et vers lequel retourne la rêverie.
Autour de la sculpture, l’artiste utilise d’autres média pour continuer sa recherche. En particulier , la photographie, utilisée comme une prise de notes et la peinture, comme technique de méditation. Les aquarelles, en effet, sont réalisées selon la technique zen sumi- e avec les pinceaux à calligraphie japonais. Une peinture gestuelle qui implique l’ensemble du corps et nécessite la répétition en série de sujets choisis. En ce sens, c’est une pratique méditative plus qu’une technique picturale, qui vise à atteindre une perfection qui va au-delà du jugement sur son propre travail.
Les résultats formels de cet exercice sont évidents dans la légèreté qu’elle est en mesure de trouver dans le geste de ses sculptures, de mème que, en mème temps, dans la profondeur de leur présence.
Silvia Petronici